Horace (8 Dec 65 BC – 27 Nov 8 BC) |
Gagne de l'argent d'abord, la vertu vient après. (HORACE)
Le titre lui-même interroge.
Le titre lui-même interroge.
Comment en sommes-nous venus à douter de l'utilité de l'argent ?
En avons-nous une vision si négative qu'il faille tout montrer du doigt, et dénoncer, que ce soit l'argent,
la façon de s'en servir, et ceux qui ont pour métier de le gérer ?
Pourquoi ?
L'argent est impersonnel et ne porte aucun signe distinctif. En ce sens, il n'a "pas d'odeur".
Il constitue un symbole unique reconnu de tous, une mesure commune à tous, et il est utilisable par tous indifféremment. En ce sens, il est fondamentalement équitable et juste, puisque par nature impartial, le même pour tous.
L'argent est le même, physiquement et dans sa valeur, pour le voleur et le vertueux, pour l'avare et le prodigue, pour l'égoïste et le partageux.
Il est le même qu'il ait été acquis par le travail, l'héritage, la spéculation, le jeu, le crime.
Il est le même qu'il serve un investissement utile et productif, ou un projet douteux ou critiquable.
En tant que tel, l'argent ne porte donc pas de valeur morale.
Et nous le savons, c'est son usage, son origine, sa destination, sa circulation qui relèvent d'une approche morale, pas le support qu'il constitue qui n'a décidément pas d'odeur.
L'argent est fait de papier ou de métal, il est un symbole, et une symbole quantitatif.
Tout cela était déjà bien connu depuis l'antiquité, et décrit par Aristote.
L'argent est fait de papier ou de métal, il est un symbole, et une symbole quantitatif.
Il est une unité de poids et de mesure destinée à faciliter les échanges.
Il en est un intermédiaire neutre.
A ce titre, il est utile et même nécessaire et son usage est moral puisqu'il sert d'intermédiaire dans les échanges de biens et services utiles et nécessaires, ce qui est bénéfique pour les hommes.
Il devient immoral par ses origines ou par ses destinations :
- quand l'accumulation d'argent devient un but en soi, qu'il est donc dénaturé par rapport à sa fonction d'échanges puisqu'il n'est plus échangé. - quand il est acquis ou dépensé dans des conditions qui ne respectent pas la morale des rapports sociaux ou des échanges.
- plus généralement, quand il est considéré comme une fin en soi et non comme un moyen.
- plus généralement, quand il est considéré comme une fin en soi et non comme un moyen.
Péguy a aussi fait la différence entre l'argent des salaires et du travail et celui des rentiers. Ce qui peut être ajouté aujourd'hui, c'est l'argent moyen de spéculation financière, non que ce soit vraiment neuf, mais parce que cela s'est considérablement développé ces dernières années.
Mais dans le fond, nous sommes encore et toujours sur la question de l'usage, origine et destination,
et pas sur celle de l'argent lui-même.
Ne demandons pas à l'argent de tout mesurer mais aux hommes de se réguler dans son usage, en le consacrant "intermédiaire d'échange" au service de l'utile et du bien.
Le sens de l'argent à travers l'exemple du Nguinza en Centrafrique illustre parfaitement le lien de l'argent avec la vie sociale et la structure même de la société.
Le sens de l'argent à travers l'exemple du Nguinza en Centrafrique illustre parfaitement le lien de l'argent avec la vie sociale et la structure même de la société.
Car l'échange n'est pas seulement valeur d'échange commercial, il paye aussi des dettes symboliques, et constitue même un facteur majeur pour l'équilibre, la paix, le développement.
Dès lors, il ressort qu'il est un usage de l'argent qui renforce les liens locaux, territoriaux, et assure un équilibre durable. Sans argent (et sans route, et réciproquement) pas de commerce, et sans commerce, les villages gbayas s'adonnent à l'alcool car si ils ne peuvent plus vendre, ils distillent, et consomment....Cela renvoit chez nous aux circuits courts, aux échanges de proximité, à l'indépendance financière des territoires.
Cette idée nous incite à considérer l'intérêt des monnaies complémentaires, dédiées au développement local, soutenant les échanges de proximité. Par leur caractère radical, ces monnaies sont en théorie exclusives de spéculation et d'accumulation. Elles posent aussi la question de la valeur morale quand elles permettent d'éviter de payer l'impôt.Les monnaies dédiées à une cause donnée, hors des circuits marchands, évite ce travers. C'est le cas par exemple des monnaies associatives...
Présentation par Jean Philippe, Directeur régional du Crédit Agricole
Cette idée nous incite à considérer l'intérêt des monnaies complémentaires, dédiées au développement local, soutenant les échanges de proximité. Par leur caractère radical, ces monnaies sont en théorie exclusives de spéculation et d'accumulation. Elles posent aussi la question de la valeur morale quand elles permettent d'éviter de payer l'impôt.Les monnaies dédiées à une cause donnée, hors des circuits marchands, évite ce travers. C'est le cas par exemple des monnaies associatives...
Présentation par Jean Philippe, Directeur régional du Crédit Agricole
L'agronomie de terrain et l'écologie des populations au secours de la finance.
L'argent est un fluide, une population est un fluide, tout est population et tout est fluide.
Les principes de la thermodynamique et de la mécanique des fluides s'appliquent, leurs conséquences en écologie des populations sont généralisables.
Observons, à l'échelle d'une parcelle, les comportements individuels et collectifs des plantes face à une ressource ou un fluide rare comme l'eau; la biodiversité seul garant de pérennité.
A l'échelle de nos entreprises, quels enseignements pouvons-nous en tirer pour une saine gestion et répartition dans le temps et dans l'espace d'un fluide rare comme l'argent.
Présentation par Emmanuel Poirmeur Vigneron
CONFERENCE/DEBAT ORGANISE PAR LE
JEUDI 22 MARS à 18H30
MAISON DES ASSOCIATIONS DE BAYONNE
11 allée de Glain, parking Glain
20h00-20h30
Echange sur la thématique
20h30-21h30Buffet réalisé par le restaurant bio "La Chayotte"
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